Le totum végétal : faire du biomimétisme une innovation cosmétique
Terme largement employé dans la pharmacopée et la phytothérapie, l’obtention d’un totum végétal dans l’élaboration de produits cosmétiques et de médicaments bouscule certaines idées reçues.
Terme largement employé dans la pharmacopée et la phytothérapie, l’obtention d’un totum végétal dans l’élaboration de produits cosmétiques et de médicaments bouscule certaines idées reçues.
Le totum : la vérité végétale de la plante
Depuis plusieurs années, les principes actifs des plantes ont envahi notre quotidien. De notre alimentation à nos médicaments en passant par les soins anti-âge, de nombreux principes ont été développés de manière à nous être bénéfiques le plus simplement du monde. Or, si l’intention est louable, le résultat peut être étonnement contre productif. Car de la même manière que l’environnement ou notre propre corps, une plante fonctionne sur un principe de synergie de ce qui la compose. Déséquilibrez un seul de ses composants et l’harmonie est rompue, les bienfaits de la plante sont dégradés et n’ont plus la même efficacité.
Naturellement, un principe extrait et exploité pour ses qualités fonctionne dans nombre de médicaments et permet parfois des avancées médicales remarquables comme ce fut le cas lorsque un acide isolé dans la reine-des-prés (l’acide acétylsalicylique) permit de créer l’aspirine. Pourtant, bien souvent, l’emploi de la plante entière permet de bénéficier des interactions constitutives de la plante, ce qui favorise l’efficacité des substances qui la composent.
Pour faire simple, la totalité des substances composant une plante (le totum) est supérieure à l’addition de la somme de ses parties. Cette constatation qui défie les lois mathématiques tient à ce que le totum de la plante tient compte des interactions entre les substances, en plus des substances elles-mêmes. Cette synergie qui caractérise le végétal et lui permet de déployer des trésors d’inventivité pour résister à toutes sortes de difficultés (le froid, le soleil, l’absence d’eau, la succession des années, etc) est précisément ce qui intéresse la pharmacopée et la cosmétique.
Quels sont les avantages pour la cosmétique ?
Avant tout, des conditions indispensables sont requises pour pouvoir reconstituer le totum dans un produit cosmétique. Le végétal doit être de qualité et pousser dans de bonnes conditions. La Maison de l’Argousier utilise uniquement les baies d’argousier de variété « clara » qu’elle cultive dans sa propre exploitation biologique en Moldavie, vous garantissant une clarté et une traçabilité exemplaire de ses produits.
Puisque le végétal coupé perd rapidement l’efficacité des principes qui le composent, il s’agit d’utiliser des plantes justes récoltées ou de pouvoir les congeler très rapidement grâce au procédé de l’extraction enzymatique. À l’issue de ce processus qui ne dégrade pas les substances chimiques de la plante, on obtient ses phases aqueuse et huileuse. Il s’agit ensuite de minutieusement reconstituer le totum grâce à ces phases afin de parvenir à un biomimétisme au plus près de la vérité végétale.
La comparaison des cosmétiques de La Maison de l’Argousier avec ceux privilégiant l’utilisation d’un ou deux principes actifs révèle dans le cas de nos produits une synergie plus douce et élégante des constituants avec la peau. La symbiose biologique reconstituée dans chaque flacon favorise une action plus solide et plus durable dans le contexte d’une utilisation quotidienne de la gamme de nos produits.
Si le processus de fabrication de nos produits est plus lent et plus doux que les procédés traditionnels agressifs et consommateurs de solvant, il est surtout plus sain, plus écologique et plus proche de la vérité du végétal. En cela, les produits développés par La Maison de l’Argousier s’appuient sur les recherches du médecin et chirurgien Jean Valnet (1920 – 1995), considéré comme un des pères fondateurs de la phytothérapie moderne :
« Il existe dans le végétal plusieurs constituants synergiques qui font que l’action résultant de son emploi se montre moins brutale, plus prolongée, plus complète que celle du principe chimique et qui explique que le médicament naturel soit dans l’ensemble, mieux toléré par l’organisme que les substances étrangères créées artificiellement, dont on connaît mal la toxicité à longue échéance et les effets accessoires. »
Dr Jean Valnet, La phytothérapie, se soigner par les plantes, 1986